Crédit carbone : ERA CAMEROUN accompagne avec succès la commune de Dschang

La tarification carbone se réfère aux initiatives qui mettent un prix explicite aux émissions de gaz à effet de serre. Cela inclut les systèmes d’échange des quotas d’émissions, les mécanismes de compensation, la tarification carbone entre entreprises et le financement basé sur les résultats. Pour ce faire, l’on utilise une méthode de mesure basée sur le carbone (tCO2e ou prix par tonne de CO2 équivalent). 

Il existe de nombreux types de projets pouvant donner lieu à l’attribution et à la vente de crédits carbone. Ils se divisent en deux catégories : les projets d’évitement d’émissions et les projets de séquestration de carbone.

1. La catégorie utilisée ici : Les projets d’évitement d’émissions

Les projets d’évitement peuvent prendre plusieurs formes distinctes notamment : les projets de gestion des déchets, qui sont des  projets permettant une élimination plus efficace des déchets ou projets de décharges qui capturent le méthane libéré pour le transformer en carburant propre.

En effet, le compostage approprié des déchets organiques que nous produisons dans notre vie quotidienne, comme les aliments non comestibles ou inutilisés, peut réduire la dépendance à l’égard des engrais chimiques, contribuer à rétablir la fertilité des sols et améliorer la rétention d’eau et l’apport de nutriments aux plantes. 

Plus largement, en réduisant les déchets alimentaires, le compostage contribue également à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique. On estime que les pertes et les déchets alimentaires génèrent 8 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Par la loi n ° 96/12 du 5 août 1996, article 96 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement, transférant la responsabilité de la gestion des déchets domestiques du gouvernement central aux municipalités, la municipalité de Dschang, responsable de la gestion de ses déchets, par une convention a confié à ERA Cameroun depuis 2010 de développer l’activité de compostage dans la ville. Activité ayant conduit à la vente du CO2 évité dans le cadre du mécanisme de compensation du crédit carbone.

2. Contexte et enjeux

Suite à son adhésion en 1994 à CCNUCC, le Cameroun a effectué des études d’inventaire des GES en 1995 dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture et de l’utilisation des terres et des déchets. Elles renferment des stratégies de réponses, les perspectives d’actions pour contribuer à l’atténuation de la croissance des GES.

Dans le secteur des déchets, trois options ont été identifiées :

  • la récupération du biogaz de la décharge
  • le compostage des déchets organiques en vue de l’obtention d’un amendement organique
  • la collecte et mise en réacteur biologique avec l’obtention de méthane

La deuxième option rentre en ligne droite dans l’article 12 du Protocole de Kyoto du 11 Décembre 1997 qui établit un mécanisme pour un développement propre qu’épouse les activités du projet MaGeTV. Afin de garantir son autonomie et la pérennité des activités, à son entame le projet avait pensé à la mise en place d’une structure de sa pérennisation par la vente de crédit carbone et de compost permettant de refinancer la filière de gestion des déchets dans la commune.

Les effets du projet sur l’amélioration des conditions de vie locales et du développement économique sont solides et pourraient être divisés en trois dimensions du développement durable : environnemental, économique et social.

En enlevant les matières organiques compostables de la fermentation anaérobie produisant du méthane dans les déchets, le processus évitera les émissions de méthane.

Sur la base d’enquêtes et de calculs, le projet empêchera l’émission d’environ 43 646 tonnes de CO2 eq sur une période de crédit de 10 ans de 2015 à 2024.

Grâce à l’unité de compostage, le casier aura une longue durée de vie car seuls les refus et les moindres quantités de déchets non compostables y seront versés, le quartier sera plus propre, les sols et les eaux souterraines seront moins pollués, ainsi le Conseil municipal, en économisant de l’argent, pourrait le réinvestir afin d’améliorer le système de collecte.

Note : L’ajout de compost sur les sols cultivés apporte de la matière organique, fertilise les éléments et améliore la capacité de rétention d’eau des sols ; elle contribue également à minimiser l’érosion. Sur le long terme, le compost est moins cher que l’engrais chimique, économisant de l’argent pour l’agriculture et les maraîchers.

3. Vous souhaitez en savoir plus sur ce projet ? 

Dans le document complet que vous retrouverez ici, vous retrouverez les détails complets du projet, plus précisément : 

  • Les étapes de la démarche mise en œuvre,
  • Les acteurs essentiels au projet et leurs rôles respectifs,
  • Les forces et faiblesses du projet,
  • Les résultats et effets observés,
  • Et quelques conseils pour finir.

N’hésitez pas à explorer nos prestations ou notre rétrospective de projets pour obtenir davantage d’informations sur nos initiatives au Cameroun et à l’échelle mondiale. Nous vous encourageons également à visiter fréquemment notre page d’actualités afin de rester informés.

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